La ville de Mbalmayo, chef-lieu du département du Nyong-et-So’o dans la région du Centre, abrite la première Conférence sur le fleuve Nyong (CFLEN), du 23 au 26 juillet 2024.
L’évènement organisé par l’Ong Volontariat Pour l’Environnement (VPE), avec le partenariat technique local du Réseau camerounais pour la conservation des écosystèmes de mangrove et zones humides (RCM) et le partenariat technique international du Réseau mondial des zones humides (WWN), basé en Angleterre.
L’organisation de cette conférence trouve sa justification dans le fait que le Nyong est considéré comme étant le deuxième plus grand fleuve du Cameroun derrière la Sanaga, avec 690 km et qui prend sa source 40 km à l’est de la ville d’Abong-Mbang et se jette dans l’océan Atlantique par la commune de Lokoundje. Il est navigable sur 250 km et traverse quatre régions (Centre, Est, Littoral et Sud), huit départements (Nyong-et-So’o, Nyong-et-Mfoumou, Mefou-et-Akono, Mefou-et-Afamba, Nyong-et-Kelle, Sanaga-Maritime et Océan et arrose 28 communes.
Considéré comme le fief par excellence du poisson « kanga », le bassin du fleuve Nyong se présente comme un patrimoine à assainir, à restaurer et à préserver dans l’urgence, mais aussi comme un véritable pôle de développement autour duquel gravitent une panoplie de projets prioritaires qui n’attendent qu’à être mis en valeur au bénéfice des populations riveraines.
D’où tout l’intérêt de la conférence. « Elle permettra d’évaluer le degré de disparition des écosystèmes de cet espace géographique et des conséquences y afférentes, en même temps qu’elle sera l’occasion d’mener au laboratoire, l’ensemble des solutions et des pistes de financements subséquentes pour le bien-être des générations présentes et à venir », de l’avis de l’Ong VPE.
500 participants attendus à la grand-messe sur le fleuve Nyong
L’objectif général de la Conférence est de présenter les résultats des différentes réflexions et recherches menées pour la restauration du fleuve Nyong et assurer le développement socio-économique et culturel de ce bassin fluvial. De façon spécifique, il est question de : identifier et capitaliser les expériences menées sur le bassin versant du fleuve Nyong, adopter un plan stratégique prioritaire pour les cinq prochaines années, afin de sauver le fleuve Nyong dans un contexte de lutte contre les changements climatiques, identifier les pistes de financements et mobiliser les acteurs en vue de créer un fonds susceptible de soutenir les initiatives de développement et d’aménagement du bassin versant du fleuve Nyong. Les cibles de la Conférence sont entre autres les : ministères sectoriels, Ong internationales, Ong nationales, organisations paysannes, experts internationaux et nationaux, institutions universitaires, journalistes, observateurs techniques
Environ 500 personnes sont attendues pour prendre part aux réflexions et activités culturelles. Entre autres activités, les ministères sectoriels vont intervenir sur le thème : « Stratégie de déploiement et de facilitation du développement socio-économique et culturel du bassin du fleuve Nyong ». Il est également prévu des rencontres B2B entre les porteurs de projets dans le bassin du Nyong, les partenaires et les opérateurs économiques, des ateliers d’échanges sur les mécanismes de financements liés aux projets des secteurs prioritaires identifiés par la commission scientifique.
Une table-ronde des bailleurs de fonds et partenaires divers élargie aux élites et amis du fleuve Nyong en vue de sa restauration sera également organisée. Il en est de même d’une foire socio-économique et culturelle des peuples de la vallée du Nyong qui sera un cadre d’échanges et d’exposition des valeurs artistiques, culturelles et d’expériences ou des projets. Une autre attraction sera le carrefour de la coopération de la CFLEN qui est un espace réservé aux échanges et au partenariat sur les projets dans le bassin du Nyong.
L’objectif ici est de permettre aux populations locales de ce bassin versant d’accéder aisément aux financements de leurs projets d’une part et d’autre part de permettre aux partenaires au développement d’être directement en contact avec les acteurs de terrain. La démarche va assurer non seulement le développement du bassin mais aussi la restauration dudit fleuve.